mercredi 23 février 2011

CHOCOLAT MON AMOUR!!!!


Terre de légendes, c’est au Mexique que naît le chocolat. Une histoire populaire raconte que le dieu-serpent à plumes (Quetzalcoati) décida d’offrir aux hommes cette nourriture dotée de vertus et réservée jusqu’alors aux dieux. Cultivé par les Mayas et les Aztèques (vers l’an 600), le cacao était utilisé pour la préparation d’un breuvage appelé xocoatl (« eau amère ») réalisé à partir de fèves séchées puis broyées jusqu’à l’obtention d’une pâte qui était mélangée à de l’eau chaude et des épices. La France des rois et reines ne découvre le chocolat qu’en 1615 grâce à Anne d’Autriche…


Ennemi des régimes, le chocolat possède cependant de nombreux atouts : croquer quelques carrés peut s’avérer fort bénéfique pour lutter contre les petits coups de blues ou les coups de barre, grâce au magnésium et à la caféine qu’il contient, s’offrir un moment coquin grâce à sa réputation aphrodisiaque, ou tout simplement se replonger dans son enfance… Un stimulant physique, intellectuel, et un réconfortant naturellement bon !


Personnellement je crois qu’il n’y a pas une journée où je ne mange pas de chocolat. J’ai beau réfléchir mais déjà dès le matin c’est petit déj avec un bon chocolat au lait, puis il y a le fameux monsieur Nutella qui n’est jamais très loin ! Sans parler des croquettes, des bonbons, des oursons, des gâteaux… bon j’arrête !

Alors n’hésitez pas : abusez (un peu !) du chocolat…


dimanche 16 janvier 2011

COMMENT DEVIENT-ON DALAI LAMA?

« dalaï » est un terme mongol qui signifie océan et « lama » un terme tibétain qui signifie sagesse, soit océan de sagesse.
La désignation d’un dalaï-lama n’est pas simple. Il y a notamment, dans les écritures anciennes bouddhistes, des indices sur la personne qui sera dalaï-lama, par exemple sur le type de village ou de famille dans lequel elle vit. Et puis il y a des signes pratiques.

Ainsi, des recherches ont été faites pour trouver celui (ou celle) qui serait le successeur du 13e dalaï-lama et des délégations sont parties le trouver. En 1938, elles ont abouti à la rencontre d’un petit garçon de deux ans et demi. On lui a présenté un ensemble d'objets, comme des cloches ou des perles, dont certaines avaient été celles du dernier dalaï-lama avant sa mort. Il y avait les vrais objets du dalaï-lama et des faux. Du haut de ses deux ans et demi, il a immédiatement su montrer les vrais. De même que, parmi les gens de la délégation, il a su désigner et donner le nom du seul lama qui avait travaillé avec le dalaï-lama. Sa famille fut ensuite immédiatement anoblie comme le veut la coutume.

Ce successeur, Tenzin Gyatso, reconnu comme la réincarnation du 13ème dalaï-lama est donc le 14ème dalaï-lama, chef du gouvernement Tibétain. Il est né le 6 juillet 1935 à Taktser au Tibet. Le dalaï-lama déclare avoir trois engagements : la promotion des valeurs humaines, celle de l'harmonie entre religions, et celle de la cause tibétaine, le tout en prônant l'usage du dialogue et de la non-violence.

Tenzin Gyatso à l'âge de 5 ans

dimanche 12 décembre 2010

MNA NA H-EIREANN

Un peu de musique avec cette reprise par Nolwenn de "Mna Na H-Eireann", signifiant "Femme d'Irlande". Bonne écoute!

jeudi 11 novembre 2010

LA TOMBE DU SOLDAT INCONNU


Le 11 novembre 1918, la France entière descend dans la rue pour exprimer son soulagement. Mais comment se réjouir de vivre quand 1,4 million de soldats français sont morts au feu, sommairement enterrés ou abandonnés sur les champs de bataille ?

C’est le président du Souvenir français (association fondée en 1887 pour entretenir le souvenir des morts de la guerre franco-prussienne de 1870) qui évoque le premier l'idée « d'ouvrir les portes du Panthéon à l'un des combattants ignorés morts bravement » le 20 novembre 1916.

Auguste Thin, 21 ans, soldat de 2ème classe du 132ème régiment d’infanterie, fils d’un combattant disparu pendant la guerre, pupille de nation, fut désigné pour faire le choix du soldat qui reposerait sous l’arc de Triomphe. Ce choix devait s’établir parmi 8 soldats ayant servi sous l’uniforme français mais qui n’avaient pu être identifiés dans les 8 régions où s’étaient déroulés les combats les plus meurtriers. Il décida de sélectionner le 6ème cercueil en raison de son appartenance au 6ème corps et du fait que la somme de chiffre de son régiment était égale à 6…

La tombe a été installée sous l’arc de Triomphe le 11 novembre 1920. L’épitaphe au sol est:

« Ici repose un soldat français mort pour la patrie ».

Elle rend hommage à tous les combattants français (et alliés) tués au cours de la première guerre mondiale. La flemme éternelle qui orne cette stèle est allumée pour la première fois en 1923. Elle est ravivée chaque soir à 18h30.


--> Pour terminer, je vous fait partager ce texte, pour le courage et la bravoure qui apparait incontestablement...

Le monde entier disait : la France est en danger ;
Les barbares demain, camperont dans ses plaines.
Alors, cet homme que nous nommions « l'étranger »
Issu des monts latins ou des rives hellènes

Ou des bords d'outre-mer, s'étant pris à songer
Au sort qui menaçait les libertés humaines,
Vint à nous, et, s'offrant d'un cœur libre et léger,
Dans nos rangs s'élança sur les hordes germaines.

Quatre ans, il a peiné, saigné, souffert.
Et puis un soir, il est tombé dans cet enfer...
Qui sait si l'inconnu qui dort sous l'arche immense,
Mêlant sa gloire épique aux orgueils du passé
N'est pas cet étranger devenu fils de France
Non par le sang reçu mais par le sang versé ?

Pascal Bonetti, 1920
Extraits de « Légion notre mère, anthologie de la poésie légionnaire 1885-2000 », Éditions Italiques, Ministère de la Défense.



dimanche 3 octobre 2010

ARNO RAFAEL MINKINEN OU LE "CORPS-NATURE"

Né en 1945 à Helsinki en Finlande, Arno Rafael Minkkinen est un photographe de grand talent.

Opéré dés la naissance d’un bec de lièvre, Arno Rafael Minkkinen s’est toujours senti le vilain petit canard de la famille, une des raisons pour lesquelles sont visage apparaît si peu dans ses photographies. Il se considère comme un affront à sa mère qu’il trouve si belle (la beauté féminine est d’ailleurs un élément prépondérant dans sa vie, qui à la fois le fascine et dont il comprend aussi toute l’ambivalence).

Ses photographies, où il se met en scène nu dans des paysages de nature, où son corps en devient un élément, sont réalisées sans manipulation aucune. La plupart du temps, qu’il s’enterre sous la neige, s’agrippe à un escalier, se penche au-dessus du vide, ou se contorsionne entre les arbres, Arno Rafael Minkkinen travaille seul, soit à l’aide d’un câble déclencheur qu’il peut presser et jeter hors du champs pendant les 9 secondes du retardateur, ou bien garder dans sa bouche (sous l’eau, par exemple). A de rares occasions, il est contraint pour des raisons physiques de demander assistance, mais il contrôle tout le processus amont et donne le signal du déclencheur.

Ni yogi, ni contorsionniste, encore moins bodybuilder, ou exhibitionniste, Arno Rafael Minkkinen met cependant son corps à rude épreuve dans ses clichés.

Nul érotisme ni glorification musculaire avec de telles représentations du corps. En se photographiant nu, il entend retrouver un état premier de nature.


Lorsqu’il commence la photographie, en s’allongeant sur un lac gelé, entouré de flammes, nu et seul, le performance-art n’existe pas encore… Capable de prendre des positions inimaginables, et de les tenir suffisamment longtemps pour faire des images parfaites, il ne découvre cependant le résultat qu’après développement. S’il a appris à apprivoiser sa douleur et son corps pour qu’ils obéissent à ses exigences artistiques, il ne fait jamais appel à des modèles, ne souhaitant pas en faire souffrir d’autres. Lorsqu’une autre personne est avec lui sur un cliché, généralement une femme, il s’agit de la sienne, ou d’une amie proche.


Avec beaucoup de poésie et comme un peintre compose son tableau, il fait fusionner la nature et l'humain.



jeudi 9 septembre 2010

Ô TEMPS, SUSPENDS TON EMPRUNTE...

Le temps est là, inéluctable. C’est notre quotidien, l’horizon indépassable de notre existence. Notre vie est réglée par le temps. D’ailleurs je remarque que ma phrase à un double sens ! Aussi bien le temps météorologiquement parlant, que chronologiquement parlant :-)

Mon rapport au temps est complexe. Ma vie s’écoule et je reste impuissant face à cette force du temps. Qui puis-je ? J’arrive parfois à me couper de cette emprise lors de mes promenades aux parcs. J’admire les arbres par leurs présences imperceptibles pour certains yeux… L’arbre est pour moi un symbole d’éternité, de sagesse mûrie à l’épreuve du temps. Les plus beaux sont là depuis des siècles : ils ont tout vu, tout entendu.

J’aimerai vous faire part de ce célèbre poème de Baudelaire. Pour ceux qui ne connaissent pas c’est le dernier poème de la section « Spleen et Idéal ». Thème du temps, classique dans la poésie romantique et dans Les Fleurs du Mal. Pour Baudelaire, le temps est un poids, démesurément long quand le poète s’ennuie, c’est un supplice.

A noter les nombreuses références au temps : outre le champs lexical de l’horlogerie, on remarque que chaque vers est composé de 6 strophes de 4 alexandrins : 6 x 4 = 24, soit la même division qu’une journée. De plus, chaque quatrain a 4 vers : autant que de quarts d’heure. Enfin, chaque vers a 12 rimes comme les 12 heures d’une horloge. Il y a encore plein de détails mais vous pourriez trouver ça ennuyeux !!!!


L’HORLOGE

Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit: "Souviens-toi!
Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible;

Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote: Souviens-toi! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!

Remember! Souviens-toi! prodigue! Esto memor!
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or!

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi.
Le jour décroît; la nuit augmente; souviens-toi!
Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide.

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encore vierge,
Où le Repentir même (oh! la dernière auberge!),
Où tout te dira Meurs, vieux lâche! il est trop tard!"


dimanche 1 août 2010

ROOMS BY THE SEE

Edward Hopper (1882-1967), peintre réaliste américain, est considéré comme l’un des représentants du naturalisme ou de la scène américaine, parce qu’il peignait la vie quotidienne des classes moyennes.

C’est l’un des plus grands peintres modernes du XXème siècle.

Une grande partie de l’œuvre de Hopper exprime la nostalgie d’une Amérique passée, ainsi que le conflit entre nature et monde moderne. Ses personnages sont le plus souvent esseulés et mélancoliques.


Ici, chose assez rare dans son œuvre, pas de personnage, et pas de rattachement à un lieu précis.
Rooms by the sea, huile sur toile réalisée en 1951, trouve en français deux traductions différentes. La neutre : Chambre au bord de la mer ; la plus "inductive" : Chambre donnant sur la mer. On pourrait tout aussi bien l’appeler Chambre sur la mer, car c’est une illusion que le tableau peut donner. Est-ce que les pièces, -ou la pièce en tout cas (celle « qui donne sur »)-, est statique ou est-ce qu’elle vogue sur les flots ?
La mer au loin est d’un bleu intense, presque uniforme, puis des remous (menaçants ?) s’approchent de notre oeil tandis que la lumière extérieure projetée sur le mur indique comme un mouvement de recul.

Si on occulte la mer, la composition des pièces, des lumières, des ombres, et donc du tableau en lui-même, est déjà extraordinaire. Mais bien sûr, c’est la présence de l’eau qui donne toute l’intrigue à l’œuvre et interpelle l’imaginaire.
Cette création est comme une sorte de mise en abyme, avec ce mur qui prend toute la place mais l’œil reste irrésistiblement attiré vers cette mer, mystérieuse, « surréaliste ».

Sans pouvoir me l’expliquer, ce tableau représente pour moi l’Angoisse « dans toute sa splendeur » si j’ose dire. Quand la plupart des commentaires évoquent plutôt un sentiment d’apaisement, ou simplement un immense point d’interrogation. Là encore c’est à la libre interprétation de chacun.

Ce tableau est enfin étrangement silencieux, et revête un caractère de mystère indéfinissable.