dimanche 12 décembre 2010

MNA NA H-EIREANN

Un peu de musique avec cette reprise par Nolwenn de "Mna Na H-Eireann", signifiant "Femme d'Irlande". Bonne écoute!

jeudi 11 novembre 2010

LA TOMBE DU SOLDAT INCONNU


Le 11 novembre 1918, la France entière descend dans la rue pour exprimer son soulagement. Mais comment se réjouir de vivre quand 1,4 million de soldats français sont morts au feu, sommairement enterrés ou abandonnés sur les champs de bataille ?

C’est le président du Souvenir français (association fondée en 1887 pour entretenir le souvenir des morts de la guerre franco-prussienne de 1870) qui évoque le premier l'idée « d'ouvrir les portes du Panthéon à l'un des combattants ignorés morts bravement » le 20 novembre 1916.

Auguste Thin, 21 ans, soldat de 2ème classe du 132ème régiment d’infanterie, fils d’un combattant disparu pendant la guerre, pupille de nation, fut désigné pour faire le choix du soldat qui reposerait sous l’arc de Triomphe. Ce choix devait s’établir parmi 8 soldats ayant servi sous l’uniforme français mais qui n’avaient pu être identifiés dans les 8 régions où s’étaient déroulés les combats les plus meurtriers. Il décida de sélectionner le 6ème cercueil en raison de son appartenance au 6ème corps et du fait que la somme de chiffre de son régiment était égale à 6…

La tombe a été installée sous l’arc de Triomphe le 11 novembre 1920. L’épitaphe au sol est:

« Ici repose un soldat français mort pour la patrie ».

Elle rend hommage à tous les combattants français (et alliés) tués au cours de la première guerre mondiale. La flemme éternelle qui orne cette stèle est allumée pour la première fois en 1923. Elle est ravivée chaque soir à 18h30.


--> Pour terminer, je vous fait partager ce texte, pour le courage et la bravoure qui apparait incontestablement...

Le monde entier disait : la France est en danger ;
Les barbares demain, camperont dans ses plaines.
Alors, cet homme que nous nommions « l'étranger »
Issu des monts latins ou des rives hellènes

Ou des bords d'outre-mer, s'étant pris à songer
Au sort qui menaçait les libertés humaines,
Vint à nous, et, s'offrant d'un cœur libre et léger,
Dans nos rangs s'élança sur les hordes germaines.

Quatre ans, il a peiné, saigné, souffert.
Et puis un soir, il est tombé dans cet enfer...
Qui sait si l'inconnu qui dort sous l'arche immense,
Mêlant sa gloire épique aux orgueils du passé
N'est pas cet étranger devenu fils de France
Non par le sang reçu mais par le sang versé ?

Pascal Bonetti, 1920
Extraits de « Légion notre mère, anthologie de la poésie légionnaire 1885-2000 », Éditions Italiques, Ministère de la Défense.



dimanche 3 octobre 2010

ARNO RAFAEL MINKINEN OU LE "CORPS-NATURE"

Né en 1945 à Helsinki en Finlande, Arno Rafael Minkkinen est un photographe de grand talent.

Opéré dés la naissance d’un bec de lièvre, Arno Rafael Minkkinen s’est toujours senti le vilain petit canard de la famille, une des raisons pour lesquelles sont visage apparaît si peu dans ses photographies. Il se considère comme un affront à sa mère qu’il trouve si belle (la beauté féminine est d’ailleurs un élément prépondérant dans sa vie, qui à la fois le fascine et dont il comprend aussi toute l’ambivalence).

Ses photographies, où il se met en scène nu dans des paysages de nature, où son corps en devient un élément, sont réalisées sans manipulation aucune. La plupart du temps, qu’il s’enterre sous la neige, s’agrippe à un escalier, se penche au-dessus du vide, ou se contorsionne entre les arbres, Arno Rafael Minkkinen travaille seul, soit à l’aide d’un câble déclencheur qu’il peut presser et jeter hors du champs pendant les 9 secondes du retardateur, ou bien garder dans sa bouche (sous l’eau, par exemple). A de rares occasions, il est contraint pour des raisons physiques de demander assistance, mais il contrôle tout le processus amont et donne le signal du déclencheur.

Ni yogi, ni contorsionniste, encore moins bodybuilder, ou exhibitionniste, Arno Rafael Minkkinen met cependant son corps à rude épreuve dans ses clichés.

Nul érotisme ni glorification musculaire avec de telles représentations du corps. En se photographiant nu, il entend retrouver un état premier de nature.


Lorsqu’il commence la photographie, en s’allongeant sur un lac gelé, entouré de flammes, nu et seul, le performance-art n’existe pas encore… Capable de prendre des positions inimaginables, et de les tenir suffisamment longtemps pour faire des images parfaites, il ne découvre cependant le résultat qu’après développement. S’il a appris à apprivoiser sa douleur et son corps pour qu’ils obéissent à ses exigences artistiques, il ne fait jamais appel à des modèles, ne souhaitant pas en faire souffrir d’autres. Lorsqu’une autre personne est avec lui sur un cliché, généralement une femme, il s’agit de la sienne, ou d’une amie proche.


Avec beaucoup de poésie et comme un peintre compose son tableau, il fait fusionner la nature et l'humain.



jeudi 9 septembre 2010

Ô TEMPS, SUSPENDS TON EMPRUNTE...

Le temps est là, inéluctable. C’est notre quotidien, l’horizon indépassable de notre existence. Notre vie est réglée par le temps. D’ailleurs je remarque que ma phrase à un double sens ! Aussi bien le temps météorologiquement parlant, que chronologiquement parlant :-)

Mon rapport au temps est complexe. Ma vie s’écoule et je reste impuissant face à cette force du temps. Qui puis-je ? J’arrive parfois à me couper de cette emprise lors de mes promenades aux parcs. J’admire les arbres par leurs présences imperceptibles pour certains yeux… L’arbre est pour moi un symbole d’éternité, de sagesse mûrie à l’épreuve du temps. Les plus beaux sont là depuis des siècles : ils ont tout vu, tout entendu.

J’aimerai vous faire part de ce célèbre poème de Baudelaire. Pour ceux qui ne connaissent pas c’est le dernier poème de la section « Spleen et Idéal ». Thème du temps, classique dans la poésie romantique et dans Les Fleurs du Mal. Pour Baudelaire, le temps est un poids, démesurément long quand le poète s’ennuie, c’est un supplice.

A noter les nombreuses références au temps : outre le champs lexical de l’horlogerie, on remarque que chaque vers est composé de 6 strophes de 4 alexandrins : 6 x 4 = 24, soit la même division qu’une journée. De plus, chaque quatrain a 4 vers : autant que de quarts d’heure. Enfin, chaque vers a 12 rimes comme les 12 heures d’une horloge. Il y a encore plein de détails mais vous pourriez trouver ça ennuyeux !!!!


L’HORLOGE

Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit: "Souviens-toi!
Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible;

Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote: Souviens-toi! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!

Remember! Souviens-toi! prodigue! Esto memor!
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or!

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi.
Le jour décroît; la nuit augmente; souviens-toi!
Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide.

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encore vierge,
Où le Repentir même (oh! la dernière auberge!),
Où tout te dira Meurs, vieux lâche! il est trop tard!"


dimanche 1 août 2010

ROOMS BY THE SEE

Edward Hopper (1882-1967), peintre réaliste américain, est considéré comme l’un des représentants du naturalisme ou de la scène américaine, parce qu’il peignait la vie quotidienne des classes moyennes.

C’est l’un des plus grands peintres modernes du XXème siècle.

Une grande partie de l’œuvre de Hopper exprime la nostalgie d’une Amérique passée, ainsi que le conflit entre nature et monde moderne. Ses personnages sont le plus souvent esseulés et mélancoliques.


Ici, chose assez rare dans son œuvre, pas de personnage, et pas de rattachement à un lieu précis.
Rooms by the sea, huile sur toile réalisée en 1951, trouve en français deux traductions différentes. La neutre : Chambre au bord de la mer ; la plus "inductive" : Chambre donnant sur la mer. On pourrait tout aussi bien l’appeler Chambre sur la mer, car c’est une illusion que le tableau peut donner. Est-ce que les pièces, -ou la pièce en tout cas (celle « qui donne sur »)-, est statique ou est-ce qu’elle vogue sur les flots ?
La mer au loin est d’un bleu intense, presque uniforme, puis des remous (menaçants ?) s’approchent de notre oeil tandis que la lumière extérieure projetée sur le mur indique comme un mouvement de recul.

Si on occulte la mer, la composition des pièces, des lumières, des ombres, et donc du tableau en lui-même, est déjà extraordinaire. Mais bien sûr, c’est la présence de l’eau qui donne toute l’intrigue à l’œuvre et interpelle l’imaginaire.
Cette création est comme une sorte de mise en abyme, avec ce mur qui prend toute la place mais l’œil reste irrésistiblement attiré vers cette mer, mystérieuse, « surréaliste ».

Sans pouvoir me l’expliquer, ce tableau représente pour moi l’Angoisse « dans toute sa splendeur » si j’ose dire. Quand la plupart des commentaires évoquent plutôt un sentiment d’apaisement, ou simplement un immense point d’interrogation. Là encore c’est à la libre interprétation de chacun.

Ce tableau est enfin étrangement silencieux, et revête un caractère de mystère indéfinissable.

jeudi 22 juillet 2010

DAME NATURE

Vaste sujet! Par où commencer ?

J'estime que sans la nature nous ne serions rien. J'ai ce besoin d'être au contact de la nature. Il m'arrive d'aller en forêt, dans des parcs, à la mer. J'aime sentir l'énergie d'un arbre. Je fais attention à l'environnement. Je ne gaspille pas l'eau. Je ne dis pas que je suis un militant loin de là mais quand je vois certains comportements actuels ça me rend malade.

Je ne pourrais pas imaginer un instant ma vie sans ce cadeau qu'est la nature... J'ai besoin d'arbres, de fleurs, de fruits, d’étendues vertes... de toutes ces « créations » autour de moi. J'ai ce besoin en moi depuis mon enfance.

Outre la beauté, la richesse et la diversité de la nature, celle-ci peut être ravageuse. Toutes les catastrophes sont autant de rappels à l'ordre. Nous ne sommes pas supérieurs à la nature contrairement à ce qu'on pourrait croire ou nous faire croire! Notre planète est vivante, nous agissons sur l'environnement. Mais ça ce sera un autre débat.

Je n'ai jamais eu la réponse à cette question:
- Pourquoi certaines personnes sont contemplatives et admirent la nature et d'autres n'y prêtent pas la moindre attention? Mystère...

Aussi j'aimerais connaitre votre avis, le rapport que vous entretenez avec la nature, ce qu'elle représente pour vous.
Merci à tous pour vos commentaires.

lundi 5 juillet 2010

AU COMMENCEMENT...

Quelle idée pour mon premier post?
J'avoue y avoir réfléchi depuis plusieurs jours... Ce n'étaient pas les idées qui me manquaient mais plutôt "l'idée", celle qui fait partie de mes questions existentielles. Un bien grand mot! Nos origines...

D'où venons-nous? Comment la Terre s'est-elle créée? Et le système solaire? Et, bien au-delà, bien avant, à quoi ressemblaient les galaxies? Et avant encore, comment s'est formé l'univers?

Le saviez-vous? Nous sommes composés d'oxygène, de carbone, d'hydrogène, d'azote, de calcium, de fluor, de cuivre, de zinc, de fer, de soufre... L'origine de cette formation? Au cœur d'une étoile massive dans des atomes qui ont été rejeté lors de son explosion!
Le fameux Big-Bang aurait eu lieu il y a 13,7 milliards d'années.

Les Australopithèques sont nos plus vieux ancêtres (4,2 millions d'années!!!). Ensuite évoluera la lignée des singes conduisant à l'homme.

Il ne vous arrive jamais d'observer le ciel étoilé? C'est l'un des rares bien libre et gratuit accessible à tous. Du pauvre au milliardaire, de Chicago à Bombay, il est là sous nos yeux aveugles...

Passionnant!