Noxolo était membre du Comité d’organisation de la marche
des fiertés d’Ekurhuleni (EPOC). Cette organisation vise à informer les
personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexuées), à leur
donner des moyens d’agir pour lutter contre les crimes de haine, le harcèlement
et l’injustice grâce à des actions éducatives et de sensibilisation.
Noxolo a vécu et est morte à Kwa Thema, un township à l’est de Johannesburg, dans la province de Gauteng. Défenseure des droits des personnes LGBTI, elle était consciente des dangers de vivre son homosexualité au grand jour mais refusait de laisser le climat de peur l’empêcher de vivre comme elle l’entendait.
Mère de deux jeunes enfants, c’était aussi une amatrice de
football et une grande lectrice malgré le fait qu’elle ait arrêté l’école
jeune.
Depuis qu’elle a été tuée en avril 2011, il semble que la
police n’ait pris aucune initiative importante dans le cadre de l’enquête. De
ce fait, aucune preuve majeure n’a été mise en évidence. L’enquête n’a pas
avancé et aucun responsable présumé n’a été traduit en justice.
L’indifférence évidente montrée par la police dans cette enquête est révélatrice d’un climat d’homophobie présent dans la police comme dans la société. Les personnes LGBTI dénonçant des agressions à leur égard doivent souvent faire face à une « seconde victimisation » de la part des officiers de police ou des personnels médicaux. Mépris, moqueries ou pour le moins indifférence caractérisent l’attitude de la police au moment de recevoir les plaintes. Cette discrimination a mené à un manque de confiance des victimes dans la capacité et la volonté de la police de les protéger et de faire aboutir les enquêtes, et, par conséquent, à une réticence à dénoncer les agressions.
L’indifférence évidente montrée par la police dans cette enquête est révélatrice d’un climat d’homophobie présent dans la police comme dans la société. Les personnes LGBTI dénonçant des agressions à leur égard doivent souvent faire face à une « seconde victimisation » de la part des officiers de police ou des personnels médicaux. Mépris, moqueries ou pour le moins indifférence caractérisent l’attitude de la police au moment de recevoir les plaintes. Cette discrimination a mené à un manque de confiance des victimes dans la capacité et la volonté de la police de les protéger et de faire aboutir les enquêtes, et, par conséquent, à une réticence à dénoncer les agressions.
Près de 2000 personnes furent présentes aux funérailles.
À ce jour, près de trois ans après sa mort, la police n’a
arrêté aucun des assassins de Noxolo Nogwaza et l’enquête n’a pas avancé.
L’artiste Jeanne Cherhal a rendu hommage a cette femme avec
le titre « Noxolo » extrait de son nouvel album sorti le 10 mars
2014.